Le curcuma est une épice possédant plusieurs propriétés préventives et cicatrisantes. Il est excellent pour la digestion, et peut soulager l’inflammation, prévenir le cancer et protéger le cerveau contre la maladie d’Alzheimer. Il est utilisé non seulement comme colorant pour obtenir un jaune merveilleusement lumineux, mais surtout pendant des milliers d’années par la médecine indienne connue sous le nom d’Ayurveda.
Un exotisme qui fait désormais partie des mœurs
Si le curcuma semble exotique pour beaucoup d’entre nous, les médecins français le connaissaient déjà. On le retrouve donc dans les traités médicaux du XVIIe siècle. Il combat également les maladies de la peau et des yeux et a la réputation de stimuler l’appétit, de traiter la rate, le foie, de dissoudre les calculs rénaux et de prévenir les dysfonctionnements urinaires.
Ces utilisations ont été découvertes par le Dr Cazin, Leclerc et Parturier au 19e siècle, et même aujourd’hui, l’Organisation européenne à base de plantes ESCOP recommande son utilisation pour lutter contre les troubles digestifs.
Recherche approfondie en phytothérapie
Récemment, le curcuma comme le safran, qu’il remplace souvent, a fait l’objet de nombreuses études de phytothérapie. La curcumine en particulier, l’un de ses principaux composants, pourrait apporter une contribution importante à la prévention du cancer.
Cela peut s’expliquer par la capacité de la molécule à résister au stress oxydatif (entraînant une dégénérescence cellulaire) et à la résistance à l’inflammation, qui est chronique et conduit à une fonction anormale des chaînes immunitaires et métaboliques. Deux conditions étroitement liées à l’apparition et au développement de tumeurs.
Les autres bienfaits du curcuma
C’est un fait que la curcumine prévient non seulement le cancer, mais aide également à le combattre. En Chine, par exemple, il est utilisé pour traiter le stade précoce du cancer du col de l’utérus, qui a fait l’objet de plusieurs études convergentes.
Elle aurait également un effet positif sur le cancer de la peau, notamment en rétrécissant les lésions cancéreuses externes, mais aussi sur les polyposes familiales du côlon, les métastases hépatiques et surtout sur le cancer du côlon très fréquent.
Par précaution, il vaut mieux éviter de le prendre deux jours avant et après le traitement. Surtout s’il s’agit de certaines molécules (camptothécine, doxorubicine, mechloréthamine, cyclophosphamide et vincristine) dont il inhibe partiellement les effets.